Le corps, clé d'accès ultra puissante

La puissance du corps pour sortir d’un état émotionnel est immense. Les connexions neuronales sont tellement ancrées que le mental a parfois du mal à lutter. Le corps, lui, peut devenir un autre chemin d’accès pour entrer dans cette zone de flow.

Prenons un exemple simple : si vous êtes déprimé, il est rare que vous ayez envie de sauter. Imaginez même quelqu’un sautant sur place en disant : « je suis déprimé aujourd’hui ». Ça ne colle pas.

De la même manière, être allongé sur une plage, détendu, bercé par le bruit des vagues et le sable chaud… tout en respirant de façon saccadée, rapide, avec la mâchoire serrée… ça ne marche pas non plus.

Le corps est l’outil de prédilection des sportifs, des artistes ou des comédiens, qui s’en servent comme déclencheur pour accéder à une émotion précise.

Et oui : quand je me sens détendu, mon corps se détend. Mais l’inverse fonctionne aussi. En imitant physiquement un état détendu, je peux activer en moi l’émotion qui y correspond.

Exemple concret : Rafael Nadal

Nadal est connu pour ses rituels corporels très précis avant et pendant les matchs.

• Avant de servir, il répète toujours la même séquence physique : replacer ses cheveux, tirer son short, toucher son nez et ses oreilles, rebondir la balle plusieurs fois…

• Ce n’est pas du hasard ou de la superstition : ce rituel corporel met son mental dans une zone de concentration.

• Le corps devient le déclencheur : à force de répéter ces gestes, son système nerveux associe la séquence à « je suis prêt, je suis focalisé ».

Autres exemples rapides :

• Djokovic fait toujours des respirations profondes et rebondit la balle un certain nombre de fois avant de servir ---> ancrage corporel qui lui permet de calmer son mental.

• Federer, plus discret, avait l’habitude d’adopter une posture très relâchée entre les points ---> un moyen de « dire à son corps » de rester détendu même sous pression.

Les applications dans la vie quotidienne sont innombrables. Chaque fois que mes pensées et mes émotions s’agitent, mon corps se transforme. Je me courbe avec la peur, je me tends avec la colère… et des dizaines de postures plus subtiles entretiennent un cercle vicieux qui renforce cet état. Une pensée agit sur l’émotion, qui agit sur le corps, qui lui-même agit sur mes circuits énergétiques. Avec le temps, ces déséquilibres finissent par impacter la santé.

Dans ce blog, l’idée est de reprendre la main sur son quotidien et de vivre en conscience, plutôt que de creuser des sillons inconscients. Un exemple : le matin, vous arrivez au bureau, et un collègue vous dit « tu as l’air fatigué ». Qu’il ait raison ou non, votre corps exprime déjà — souvent inconsciemment — des signes visibles et même énergétiques de ce qui se passe à l’intérieur.

Tu comprends alors à quel point le corps peut être un outil de bien-être et de développement personnel ultra-puissant. Si je l’utilise consciemment, plutôt que de le subir comme simple conséquence de mes pensées et de mes émotions, je peux sortir des enchaînements karmiques inconscients et répétitifs.

Deux moyens d’action

Le premier, je l’ai évoqué : l’utiliser chaque matin dans son rituel. Comme un sportif ou un artiste avant de monter sur scène, je peux choisir une gestuelle, une posture, une respiration qui vont activer des états émotionnels porteurs. Et par conséquence, mes pensées, mon énergie, ma santé, mes relations vont changer. Marcher, faire du yoga, respirer,sauter sur un trampoline, courir, faire des étirements... A toi de choisir.

Le second, c’est d’observer mon corps tout au long de la journée. C’est simple et en même temps profond. Car tout l’enjeu est d’augmenter son niveau de conscience.

L'exercice du jour :

--- Plusieurs fois dans la journée, observe ton corps...

• Comment est ta respiration ?

• Quelle est ta posture ?

• Es-tu droit, aligné, ou voûté ?

• Même tes yeux : ils en disent long sur tes émotions, au point qu’on dit souvent que « la vérité est dans les yeux ».

Tu peux jouer avec ça : mettre des rappels, instaurer un petit jeu du miroir avec un collègue ou un proche… peu importe. Mais en observant ton corps régulièrement, tu entres déjà dans une zone de conscience qui change tout.

Car si tu remarques que tu respires vite alors que tu écris simplement un mail, ou que tu marches rapidement sans être pressé, ou que tu te crispes alors que tu accomplis une tâche de précision… tu peux décider de changer le cours des choses en changeant de position, en respirant plus calmement... Tu sors alors de l’automatisme mental et émotionnel, souvent lié à un vieux schéma ou à un driver inconscient (comme je l’ai évoqué dans cet article).

Corriger sa posture, décroiser les membres, poser les pieds bien ancrés au sol, se redresser, respirer consciemment… c’est reprendre le contrôle de sa vie au lieu de rouler en mode automatique.

Enjoy

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