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La mort, l’enseignant ultime

Dernière mise à jour : 9 sept.

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Bon,

quoi de mieux pour terminer ces 30 jours d’articles que d'aborder

le sujet « incontournable » – et je pèse mes mots – de la mort.


Quand j’étais adolescent, pour ceux qui me connaissent et qui ont déjà lu ça dans une de mes bios (lien), vous savez que très tôt, j’ai commencé à acheter des bouquins de développement personnel. Et le sujet, tout comme aujourd’hui encore, n’a cessé de m’appeler !


À 23 ans, j’ai pris conscience de quelque chose qui changea ma vie à jamais. Pourtant, j’étais encore loin de réaliser à quel point c’était puissant.


Je m’étais posé la question – va savoir d’où m’est venue cette idée – :

« Qu’est-ce que je regretterai le plus le jour de ma mort ? »


Je m’imaginais très concrètement, sur mon lit de mort, et je laissais venir naturellement les réponses. Je me rappelle avoir eu comme une révélation ! J'en parlais tout autour de moi, souvent sans trouver d'écho proportionnel à mon enthousiasme.


Spontanément, deux réponses sont venues. Peut-être pas les plus essentielles à mes yeux aujourd’hui… quoi que. Mais je sentais à quel point cette question me centrait sur ce qui était important pour moi.


La première : « ne pas avoir fait ce que je voulais faire ».

La deuxième : « ne pas avoir dit je t’aime à ceux à qui je voulais le dire ».


Je sentais que dans cette question, dans cette notion de la mort, il y avait une clé sur comment vivre… pleinement, sans regret. Que la conscience de la mort me donnait un chemin pour la vie.



Ma vision de la mort


Je n’ai jamais perçu la mort comme quelque chose de glauque ou de grave. Je ne sais pas pourquoi. Quand des proches s’en allaient, je sentais quelque chose de lourd tout autour, mais au fond j’étais intrigué.


Pour moi, la mort marquait la fin de quelque chose dont il fallait profiter, car ça ne durerait pas éternellement.


Je sais que la mort peut faire peur, peut faire mal. Mais personnellement, avec le temps, j’ai profondément développé une sérénité vis-à-vis d’elle.


La mort a été longuement explorée et j'ai énormément lu sur le sujet : les expériences de mort imminente, ou d’autres livres qui abordent l’idée d’un au-delà…


Aujourd’hui, j’ai conscience que certains ont peut-être vécu des temps de « mort physique », et que des yogis, par exemple, arrivent à quitter leur corps pendant un temps, puis à y revenir.


Ces notions – dont je n’ai aucune preuve – me font simplement déduire que c’est un espace où énormément de suppositions peuvent trouver place. Et que j’aurai la réponse un jour, à priori.



La mort, le meilleur guru


La mort est un enseignant. Le meilleur guru qui soit !


Prenons la vie que nous connaissons tous : elle a un point de départ – la naissance – et une fin – la mort. La vie est donc attachée à deux points fixes.


J’ai adoré cette notion car si la vie est le fil qui relie ces deux points, alors comment fait-on un nœud ?


La conscience de la mort a cette force : elle attache la vie d’un point A à un point B. Tous les nœuds sont dans notre mental. Et c’est digne d’un génie que de réussir à faire des nœuds avec un fil dont les deux extrémités sont déjà fixées.



La société et la mort


Il est clair que nos sociétés occidentales ont toujours tenté de repousser la mort et d’éviter son sujet.


On la cache.


Nous avons construit des maisons de plus en plus sécurisées pour protéger les enfants. Mais au fur et à mesure, nous avons bâti des tombes d’adultes voulant se protéger de la mort.


La conséquence est profonde : nous éloignons tellement l’idée de la mort de notre regard – et de celui de nos enfants – qu’un sentiment d’éternité s’installe en nous. D’invincibilité. Nous n’avons même plus conscience du caractère éphémère de la vie.


Les cimetières, même les personnes âgées qui portent l’idée d’une mort qui se rapproche, sont éloignés de notre regard.


Conséquence ?

On devient des idiots.


Imaginons que chaque fois que vous ouvrez votre téléphone, un sablier vous indiquait combien de temps il vous reste à vivre… n’auriez-vous pas envie de l’éteindre et courir vivre autre chose plutôt que de scroller ?



Mort et vie sont liées


Oui, dans la vision de la mort, il y a la conscience de la vie.


Je pense ici au livre incroyable de Sadhguru, « Death » (encore en anglais pour l’instant). Tout son travail vient de l’observation, non d’écrits ni d’une religion.


Il explique que la mort n’est pas instantanée à tous les niveaux. Nos corps – physique, mental, énergétique, émotionnel, esthétique et de félicité – ne meurent pas tous en même temps. Certains continuent après la mort physique.


On peut en douter. Mais ça vaut le coup de se pencher sur la question. Car au fond, il n’y a que de la vie. Tout le temps.


Si le corps physique retourne à la terre, il va nourrir la terre. Ce n’est que sa forme qui disparaît. La vie continue.


Finalement, tout n’est que vie.



Préparer la mort, vivre en conscience


De nombreuses civilisations ont travaillé à préparer la mort.


Dans Le Livre tibétain de la vie et de la mort, le sujet est abordé en profondeur et rejoint la conception de Sadhguru : une préparation.


Et ce qui est frappant, c’est que cette préparation se résume à une chose : vivre en conscience.


Le passage vers cette autre dimension, si l’on est trop identifié à notre corps et à notre mental, peut être violent. Mais tous ceux qui ont pratiqué la méditation et exploré l’espace au-delà du corps et du mental seront plus à l’aise.


Je me souviens d’un client, en fin de vie, sur mon fauteuil dans mon Barbershop. Un jour, après de nombreuses discussions philosophiques passionnantes, il m’offrit le Livre tibétain de la vie et de la mort – que je possédais déjà.


J’ai compris ce jour-là que je devais terminer l'ouvrage en question.


C’était la dernière fois que je le voyais. J’ai senti qu’il était prêt, et que son passage avait dû être doux.


Car ce passage n’a rien à voir avec la violence ou la douceur de la mort physique. On peut mourir dans la terreur, allongé au calme. Et partir dans la douceur, même avec une balle dans la tête.



Exercices pour le quotidien


Alors, que faire de la mort dans le quotidien ?


J’aurais mille exercices à partager pour être guidé dans la vie par la sagesse de la conscience de la mort.


En voici un : endormez-vous chaque soir comme si c’était votre mort.


Oui, je sais, c’est étrange pour le mental. Mais tellement vrai : combien de gens ne se réveillent jamais ?


Prendre conscience de la mort, c’est prendre conscience de la vie. Et ne pas la gaspiller.


La mort est comme ce sage qu’on ose à peine regarder dans les yeux, car on sent qu’il devine tout ce qu’il y a en nous.


Mais il n’y a rien à deviner, rien à craindre. La mort n’est qu’un passage de dimension. Certains de nos corps survivent à la mort physique. Peu importe si on y croit ou non : la conscience de la mort, une fois accueillie, nous permet de vivre pleinement ce temps éphémère qui nous est offert comme un cadeau.


Si tu veux aller plus loin, fais simplement quelques arrêts dans ta journée. Regarde autour de toi, et prends conscience que tout cela peut s’arrêter d’un instant à l’autre.


As-tu déjà remarqué qu’après avoir frôlé un accident, chaque détail de la vie devient soudain magnifique ?



Conclusion


Voilà comment je voulais terminer ce Summer Mindset.


Je voulais, en dernier article, vous présenter le guru, le sage, l’enseignant le plus puissant que je connaisse : la mort.


Quand ta conscience de la mort est présente, tu es aligné. Impossible de prendre des décisions idiotes.


Belle continuation à toi. Mais ce n’est pas la fin.


Aujourd’hui, c’est la mort du Summer Mindset.

Mais ce que je prépare va bien au-delà.


Merci pour ton suivi, ton écoute. Tu m’as apporté énormément d’inspiration, et je t’en suis profondément reconnaissant.


Namaskaram



2 commentaires

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jeanmartel
30 août
Noté 5 étoiles sur 5.

Quel beau mois d'Août ,merci pour tous ces articles ,le sujet grave d'aujourd'hui est très important pour apprécier la vie.

Merci merci🙏

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En réponse à

Ce fut un immense plaisir. Merci pour vos retours.

La suite est dans le four. Mais les articles restent et les relire peut rafraîchir la conscience à d’autres moments…

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