Qui décide ? Pourquoi je n'y arrive pas ?
- Sébastien Martel
- 27 août
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 9 sept.

La vraie question reste toujours la même : qui décide ?
Et pourquoi ?
À chaque instant, nous avons le choix : être « infectés » ou non par les autres, par les circonstances, par les manifestations de la vie. Et à partir de là, tout devient possible.
Un enfant naît d’une réalité inclusive (dans le corps de sa mère) et entre peu à peu dans une réalité exclusive, séparée. Son mental lui fait comprendre qu’il n’est pas l’autre, à travers ses sens et ses expériences.
Il commence à s’identifier à son corps et à ses idées.
L’extérieur lui apporte tantôt de la douleur, qu’il cherchera à fuir, tantôt du plaisir, qu’il cherchera à retrouver. Il se construit donc à partir de ce qui l’entoure, de ce qu’il perçoit, et de la manière dont il interprète ses perceptions.
Très vite, il apprend ce qu’il « faut » faire ou non, en fonction de son entourage et de ses besoins physiques et psychologiques. En résumé : pour sa survie.
Le mental construit alors des associations d’idées qui lui permettent d’orienter ses choix afin d’éviter la douleur et de rechercher le plaisir.
Il connaît trois mécanismes qui sont sa spécialité. Omission, distortion et généralisation.
Alors, qui décide ?
Nous, toujours. Mais la plupart du temps sans nous en rendre compte.
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L’illusion de ne pas avoir le choix
Progressivement, nous développons l’impression de ne pas avoir de choix.
Nos parents nous obligent à dormir, à aller à l’école. La société nous impose un travail. Peu à peu, naît la sensation que l’extérieur nous contraint, qu’il choisit pour nous. On peut même développer la sensation d'agir pour les autres.
En réalité, nous acceptons ou refusons ce que la vie nous propose en fonction de nos associations de douleur et de plaisir.
Tant que j’associe plus de douleur à me coucher tôt, je vais veiller tard.
Si, un jour, veiller tard devient plus douloureux (punitions par exemple même si ce n'est pas une solution viable pour le développement de l'enfant) que bénéfique, alors je me coucherai plus tôt.
Tout dépend des associations mentales conscientes ou inconscientes, que j’ai créées autour de chaque option. Et ces associations évoluent : certaines expériences les renforcent, d’autres les dissolvent.
Exemple : je peux avoir moins de douleur à boire de l’alcool tous les jours parce que j’associe plus de plaisir que de souffrance à cette habitude. Jusqu’au jour où un accident, un problème de santé ou une crise personnelle m’associe brutalement plus de douleur à boire qu’à arrêter. Mais ce « cap » peut aussi ne jamais arriver.
Finalement, nous choisissons toujours. Mais souvent avec le sentiment d’être forcés.
Nous croyons ne pas avoir le choix, alors que nous décidons à travers un filtre : nos associations mentales conditionnées par la vie, notre expérience, nos croyances, nos douleurs.
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Comment reprendre le pouvoir de choisir ?
Comme je l’ai déjà mentionné dans d’autres articles, le cerveau ne fait pas la différence entre réel et imaginaire. Et c’est une opportunité précieuse : nous pouvons utiliser cette particularité pour transformer nos associations.
----- Choisis quelque chose que tu aimerais changer ou ajouter à ton quotidien et que tu n’arrives pas encore à mettre en place.
Tu peux passer cet objectif au crible du questionnaire d’objectif que je propose dans un autre article.
Mais voici un autre outil, complémentaire, pour mettre toutes les chances de ton côté.
Je t’y joins également une visualisation puissante pour aller encore plus en profondeur.
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Exercice : Douleur & Plaisir
Objectif :
Mettre en lumière les associations inconscientes de douleur et de plaisir liées à un changement que tu veux mettre en place (arrêter une habitude, créer un projet, changer une relation, ajouter une pratique, etc.).
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1. Choisis ton changement
----- Écris en une phrase claire ce que tu veux changer ou ajouter dans ta vie.
(exemple : « Je veux instaurer une routine de sport le matin. »)
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2. Identifie la douleur actuelle
Note toutes les douleurs associées à ce changement :
• Qu’est-ce que ça me coûte de changer ?
• Qu’est-ce que je risque de perdre ?
• Quelles peurs, croyances ou excuses apparaissent ?
• Qu’est-ce qui me fait résister ou procrastiner ?
----- Écris au moins 5 phrases complètes.
(exemple : « J’ai peur de manquer de sommeil », « J’ai peur de souffrir physiquement », « Je perds mon confort du matin »…)
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3. Identifie la douleur de ne pas changer
Pose-toi ces questions :
• Si je ne change pas, qu’est-ce que ça me coûte ?
• Dans 1 an ? Dans 3 ans ? Dans 10 ans ?
• Qu’est-ce que je perds si je reste comme ça ?
----- Projette-toi dans le futur et décris cette douleur.
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4. Identifie le plaisir de changer
Maintenant, liste tout ce que tu pourrais gagner :
• Qu’est-ce que ça m’apporte si je change ?
• Qu’est-ce que je gagne pour mon corps, mes émotions, mon énergie, mes relations, ma liberté ?
• Quelles sensations positives j’imagine en vivant ce changement pleinement ?
----- Note au moins 5 bénéfices concrets et sensoriels.
(exemple : « Je me sens plus fort », « Je me réveille fier de moi », « J’ai plus de confiance dans mes rendez-vous »…)
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5. Identifie le plaisir de ne pas changer
C’est le piège caché. Même si cela paraît négatif, il y a souvent un « bénéfice secondaire » à rester comme on est.
• Qu’est-ce que ça m’apporte de ne pas changer ?
• Qu’est-ce que je continue de protéger en restant ainsi ?
• Quelle sécurité, quel confort ou quelle identité je conserve ?
----- Mets ces éléments en lumière : ils expliquent souvent tes blocages.
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6. Conclusion
----- Relis tes notes et demande-toi :
• Est-ce que la douleur de rester est plus forte que la douleur de changer ?
• Est-ce que le plaisir de changer peut dépasser le plaisir de ne pas changer ?
-- Termine en une phrase d’engagement, par exemple :
« Je choisis de… »
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La liberté ne vient pas de l’extérieur, mais de la clarté intérieure.
Quand tu vois clairement les associations de douleur et de plaisir qui dirigent tes choix, tu redeviens l’auteur de ta vie.
Choisir en conscience, c’est reprendre ton pouvoir.
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Pour compléter l'exercice et renforcer son effet, tu peux écouter cette visualisation.
Installe-toi assis, le dos bien droit contre un mur ou sur une chaise, les membres décroisés et si possible les mains orientées vers le haut, relâchées et posées sur les accoudoirs ou sur les jambes. Dépose tes lunettes et assure toi de ne pas être dérangé. En écoutant au casque, ton expérience immersive sera décuplée.

🎧 Astuce pratique
Si l’audio s’arrête quand ton écran s’éteint :
• iPhone : Réglages > Luminosité et Affichage > Verrouillage automatique > choisis Jamais.
• Android : Paramètres > Affichage > Veille > choisis 30 min ou Jamais.
👉 N’oublie pas de remettre ton réglage habituel après la séance pour économiser ta batterie.
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Et si tu ressens que c'est le moment pour toi d'engager une démarche personnelle accompagné clique ici pour en parler.





Encore une belle journée de prise de conscience ,merci merci❤️