A quoi occuper sa vie ?
- Sébastien Martel
- 11 août
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 9 sept.

Une question à la fois profonde autour du sens et à la fois très concrète dans son impact sur le quotidien.
Si l’objet de ce blog est de donner des coups de projecteurs pour permettre à chacun de vivre plus en conscience et non piloté par des vieux schémas ou autres réflexes conditionnés, voici un outil et une approche qui peuvent libérer énormément d’énergies dispersées dans des enchainements karmiques.
Quel est le sens, le but de la vie ?
Je vais répondre dès le début… ce qui nous permettra de passer à autre chose une fois ce point éclairci :
Il n’y a pas d’autre sens à la vie que la vie elle-même. Pas de sens à l'exterieur.
Ce n’est pas philosophique.
Bien sûr, elle peut prendre tous les sens que l’on voudra. Mais à part dans nos constructions mentales, il n’y en a pas.
La vie est une expérience, pas un concept.
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Un jour, alors que je me sentais complètement au fond du trou – surtout mentalement – j’ai eu comme un éclair.
J’étais garé, incapable de savoir où aller, et tout me semblait vide de sens.
Soudain, vraiment très soudainement, au moment où l’on ne voit plus comment remonter, une phrase m’est apparue, avec une intensité incroyable :
« Je suis ma propre raison d’être. »
Je suis sorti de la voiture, pas loin d’une rivière. Un élan d’inspiration m’a envahi, j’ai pris des photos, ma respiration était pleinement consciente et empreinte d’une joie que j’avais rarement connue.
« Une joie libre ».
C’était purement expérimental et je ne comprenais pas encore la puissance de cette révélation.
À travers cette phrase, j’avais pris conscience que je n’avais pas à chercher un sens à l’extérieur.
Il n’y a pas de sens caché à découvrir : le simple fait d’être vivant est déjà le sens.
Avec le recul, cela m’a permis de libérer d’un coup tout un tas de quêtes extérieures, qui se sont transformées en choix conscients plutôt qu’en devoirs inconscients. Ce qui change radicalement la circulation énergétique intérieure et l’état émotionnel. J’y reviendrai plus loin.
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Aujourd’hui, nous sommes là.
Dans ce corps, avec ce mental, cette énergie. Pas ailleurs. Pas dans un autre corps.
Je ne suis pas mon voisin, ni mes enfants… ni personne d’autre.
Le temps est limité : il a un début, il aura une fin. Et la date de cette fin, nous ne la connaissons pas.
La seule réalité, c’est maintenant.
Le passé n’existe plus, le futur pas encore.
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Alors, si notre raison d’être est de vivre cette vie, nous pouvons nous recentrer sur un premier « objectif » : mettre suffisamment de distance avec nos conditionnements pour améliorer la profondeur de l’expérience, en s’alignant intérieurement et en résonant avec l’univers. Plutôt que de vivre en mode automatique en croyant faire des choix mais en réalité, vérouillés dans les traces et schémas limitants de nos ancêtres.
Si l’on cultive cet alignement avec notre nature profonde, nous ressentons une joie à l’intérieur – cette joie dont je parle dans mon article sur la gratitude où j'ai glissé une visualisation pour aider à ce connecter à cet état – notre intelligence (ou une intelligence plus grande et pas celle du mental) saura nous guider. Ce n'est pas magique, mais purement mécanique. Cette joie vient de la conscience qu’être en vie est déjà tout.
À partir de ce constat essentiel et de cette connexion, on peut s’amuser avec les outils et les potentiels que nous offre la vie.
PS : Dans un prochain article sur le rituel, j'aborderai la question de la connexion à soi et à cet état de conscience.
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C’est là qu’intervient un outil simple et puissant qui permet d’aller bien plus loin que de simplement classer nos tâches du quotidien : le schéma d’Eisenhower, qui divise nos tâches en quatre catégories :
1. Important et urgent
2. Pas important mais urgent
3. Pas urgent et pas important
4. Important mais pas urgent
Dispatcher ce que nous avons à faire dans ces cases est puissant en terme de classification des priorités mais par dessus tout, il y a une case qui mérite toute notre attention :
En général, la case où l’on a le plus de mal à agir… c’est la dernière : important mais pas urgent.
Ce sont souvent les choses qui ont vraiment du sens pour nous :
• Écrire un livre
• Préparer un grand voyage
• Apprendre une nouvelle compétence, un instrument, une langue…
Bref, ces projets qu’on remet à « un jour ».
« Ce qui est vraiment important n’est pas urgent et ce qui est urgent n’est pas vraiment important », pour reprendre la citation attribuée à Eisenhower.
Et plus ces projets ont de valeur pour nous, plus il peut être difficile de s’y mettre – par peur d’échouer, par manque de moyens, ou par crainte de ne plus avoir de rêve une fois accomplis… Pour d'inombrables raisons, il devient alors plus facile de se jeter inconsciemment dans ce qui est urgent, pas important ou dans rien ! D'ailleurs, je me faisais la réflexion, ou casez vous Instagram et autres réseaux ? La santé ?
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Par où commencer ?
Je me suis rendu compte que chaque matin, il était puissant de commencer sa journée par une tâche de cette catégorie.
Même un petit pas : écrire une page, envoyer un mail, réserver une étape…
Dès le début de la journée, cela donne une sensation d’accomplissement et libère énormément d’énergie pour le reste.
Et même si aucune tâche n’est plus « noble » qu’une autre – balayer le sol ou signer un contrat – il y a une joie particulière à avancer sur ce qui compte vraiment pour soi.
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L’exercice que je te propose :
1. Prends une feuille et trace une croix pour la diviser en quatre parties.
2. En haut à gauche : Pas important mais urgent
3. En bas à gauche : Important et urgent
4. En bas à droite : Pas urgent et pas important
5. En haut à droite : Important mais pas urgent
Remplis toutes les cases, puis concentre-toi un peu plus sur cette dernière, en haut à droite.
Note tout ce qui, si tu le faisais, te rendrait fier ou profondément heureux.
Ensuite, découpe ces projets en petites étapes que tu peux réaliser chaque jour, dès le matin.
• Écrire un livre → écrire une page par jour
• Voyager → commencer à planifier le trajet
• Faire du piano → regarder des leçons en ligne, budgétiser l'achat d'un piano...
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L’idée n’est pas de transformer ces objectifs en source de pression ou en nouveaux attachements, mais de les voir comme un jeu, une exploration.
Quand on est connecté à la joie d’être en vie, quand on a libéré un maximum de dépendances à l’extérieur (travail progressif dont ce blog et mes accompagnements traitent), alors ces projets deviennent de simples opportunités d’exprimer pleinement notre potentiel et de vivre pleinement différents sens à travers l’expérience.
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Je te propose de faire l'exercice et d'envisager plainement la possibilité d'être simplemnt ta propre raison d'être. Qu'est-ce que ça changerait dans ta vie si tu prenait cette position ? Qu'est-ce qui serait difficile à mettre en place ?
Si tu ressens des freins intérieurs ou des limites personnelles qui t’empêchent d’avancer, on peut en parler ensemble.
À ton potentiel,
et à ta joie de vivre.
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Merci pour cet article je le trouve complémentaire à celui du deuil. Analyse purement subjective car ces deux articles m’ont beaucoup parlé.
😍🙏