“Plus j’affine mes goûts, plus je suis libre ? Et si c’était une de nos plus grande limitation inconsciente…
- Sébastien Martel
- 7 août
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 9 sept.

Un article clé pour tous ceux qui cherchent à dépasser leurs limites et vivre librement.
Vous avez peut-être déjà entendu — ou dit vous-même :
“Je suis entier, c’est comme ça.”
“Je ne suis pas du matin.”
“Moi, j’adore ça” ou “Je déteste ça”…
Derrière ces phrases, il y a souvent quelque chose de sincère, noble même. Une volonté de se définir, de se connaître, d’être soi. Et c’est tout à fait naturel.
Mais si on regarde de plus près, ce réflexe de vouloir absolument se définir peut devenir une prison mentale.
On pense construire notre liberté… alors qu’on renforce nos barreaux.
Plus on affine nos goûts, plus on les satisfait, plus on pense avoir “réussi”.
“Je vis avec des gens que j’aime, je fais un métier que j’aime, je pars en vacances dans des endroits qui me ressemblent…”
Et on croit que cette réalisation est synonyme de liberté.
Mais c’est souvent l’inverse.
Car si j’ai besoin que tout soit conforme à mes préférences pour me sentir bien, alors je suis dépendant.
Dépendant des bonnes personnes, des bons lieux, des bonnes conditions.
L’objectif de cet article n’est pas de critiquer ces élans, mais de proposer un autre angle de vue :
Un chemin pour se libérer des douleurs et limitations liées à cette façon de se définir.
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Sommes-nous vraiment ce que nous pensons ?
Dans un article précédent, je parlais d’une idée puissante :
Je ne suis pas mon mental. Je ne suis pas mon corps.
C’est une notion qui a transformé la vie de milliers de personnes.
On peut la comprendre mentalement… mais l’enjeu est de la ressentir profondément, en conscience.
Pose-toi cette question :
Si demain tu penses l’inverse de ce que tu crois aujourd’hui… serais-tu toujours toi-même ?
Bien sûr que oui.
N’as-tu pas déjà changé d’avis, de goûts, de vision sur des personnes ou des événements ?
Et pourtant, tu es toujours “toi”.
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Une limite majeure : s’identifier à son mental
Dans mon accompagnement, je vois souvent une confusion profonde :
Croire que je suis ce que je pense.
C’est, selon moi, l’une des plus grandes illusions de notre époque.
On cite souvent : “Je pense donc je suis.”
Mais je préfère dire : “Je suis, donc je pense.”
Le mental, comme le corps, sont des outils.
Si tu perds un bras, tu restes toi-même.
Si tu changes d’opinion, tu restes toi-même.
Pourquoi ?
Parce que ton identité véritable ne dépend ni de ton corps, ni de ton mental.
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Et si on n’était pas figés ?
Quand on commence à voir cela, une immense liberté s’ouvre.
Tous les :
• “J’aime ça / j’aime pas ça”
• “Je suis comme ça, pas comme ça”
• “Ce n’est pas moi”
… deviennent des frontières mentales.
Des limitations que l’on se crée soi-même.
Elles viennent souvent de mécanismes inconscients : fuir la douleur, rechercher le plaisir.
Et c’est là que naissent nos croyances, nos identifications.
Ces constructions ne sont pas mauvaises en soi.
Elles structurent notre monde intérieur.
Mais le vrai piège, c’est de ne pas voir qu’elles nous pilotent.
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Le cerveau reptilien à la manœuvre
Très souvent, c’est notre cerveau reptilien (pour simplifier) — celui qui cherche la sécurité, la répétition, le confort — qui est aux commandes.
Et c’est lui qui forge, puis renforce, nos croyances.
Alors…
Qui tient réellement les rênes ?
Est-ce que je choisis librement la direction de ma vie ?
Ou est-ce que je suis guidé, malgré moi, par des conditionnements anciens et subjectifs ?
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Nous sommes bien plus…
Nous sommes bien plus que nos goûts, nos opinions, nos définitions.
Alors si je ne suis ni mon corps, ni mon mental…
Qui suis-je ?
Je ne prétendrai pas y répondre à ta place.
Mettre un mot dessus, ce serait déjà réduire l’infini.
Certains diront “Dieu”, “l’univers”, “la conscience”, “la source”, “l’intelligence cosmique”…
Mais peu importe le mot.
L’essentiel est là :
Il existe une intelligence en nous, bien plus vaste que le mental.
Une intelligence qui transforme quand il est consommé, un simple morceau de pain en peau, en os, en vie…
Et que personne ne peut vraiment expliquer.
Elle est là.
Accessible.
Mais pour s’y relier, il faut oser lâcher les croyances figées, les identités rigides.
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Exercice du jour : un coup de projecteur sur des barrières bien cachées
Dans cette démarche de dépassement de soi, il est essentiel de repérer les définitions figées que l’on colle à notre identité.
Aujourd'hui, je te propose un exercice simple mais puissant : observer les moments où tu dis “j’aime ça”, “j’aime pas ça”, “je suis comme ça”, ou “je ne suis pas comme ça”.
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Objectif :
Repérer les croyances identitaires qui, même si elles ont pu nous protéger à un moment donné, peuvent aujourd’hui nous limiter.
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Mode d’emploi :
Choisis un trait de caractère ou une affirmation te concernant (ex : je suis timide, je suis entier, je ne suis pas du matin, moi j’aime pas ça, etc.)
Puis réponds à ces questions avec honnêteté et spontanéité :
1. Ai-je toujours été comme ça ?
2. Qui, dans mon entourage (famille, amis), m’a déjà défini ainsi ?
3. À quel moment de ma vie ai-je commencé à me voir de cette façon ?
4. Est-ce qu’il y a des moments où je ne suis pas comme ça ? Des exceptions ?
5. Si je n’étais pas comme ça, qu’est-ce que cela changerait pour moi ?
• Qu’est-ce que je ressentirais ?
• Est-ce que ce serait agréable ou désagréable ?
• Quels seraient les bénéfices ? Et les risques ?
6. En quoi cette croyance me protège-t-elle ?
• De quoi m’évite-t-elle ?
• Quel besoin profond essaie-t-elle de sécuriser (confort, sécurité, reconnaissance…) ?
7. Est-elle encore vraiment utile aujourd’hui ?
• Me permet-elle encore d’obtenir ce que je cherche ?
• Ou, au contraire, me limite-t-elle plus qu’elle ne m’aide ?
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Ce travail de clarification peut être fait chaque soir sur une phrase entendue ou prononcée dans la journée, ou plus globalement en fin de semaine.
Tu seras surpris de voir combien de croyances sur toi-même ne sont que des habits que tu portes depuis longtemps… sans même t’en rendre compte.
Et parfois, il suffit d’un regard neuf pour commencer à s’en libérer.
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Je peux t’accompagner…
Si ce texte résonne en toi, si tu sens qu’il est temps de reprendre les rênes de ton fonctionnement intérieur…
Alors je peux t’accompagner dans ce chemin.
Ensemble, on mettra en lumière les schémas inconscients qui limitent ton potentiel.
Pour reconnecter à cette intelligence plus vaste qui t’habite déjà.




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