Se remettre dans le bon sens !
- Sébastien Martel
- 4 août
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 3 jours

Un article essentiel sur le sens de la vie et le développement personnel
Avec les années, j’ai réalisé à quel point je m’étais jeté dans une multitude de quêtes – grandes ou petites – pour atteindre ce que beaucoup appellent le bonheur. Non pas qu'elles aient été inutiles, même bien au contraire et je ne remets pas cela en question mais, de penser qu'elles pourraient m'apporter le bonheur était en fait un faux raccourci.
Ces quêtes ont toutes eu leur place, leur raison d’être. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière de mener sa vie. Chaque étape, chaque choix, chaque expérience peut générer des prises de conscience, à différents niveaux.
Mais alors… "prendre conscience" de quoi au final ? ?
La tension derrière les quêtes extérieures
J’ai remarqué que peu importe leur forme – quêtes amoureuses, professionnelles, artistiques, sportives, matérielles – ces démarches extérieures généraient toutes une forme de tension intérieure car devenaient de nouveaux attachements.
• Une tension pour les atteindre,
• Une frustration quand elles tardaient à se concrétiser,
• Une joie éphémère lorsqu’elles se réalisaient,
• Et souvent, un vide après coup… car il fallait déjà trouver autre chose à poursuivre.
Avec le recul, j’ai compris que ce fonctionnement, largement partagé, alimente les symptômes de notre société : conflits, isolement, surconsommation, quête de reconnaissance, perte de sens, violence, abrutissements et addictions diverses...
Tout cela vient d’un déséquilibre fondamental : la quête vers l’extérieur avant celle vers l’intérieur.
Et au cœur de cette confusion se trouve un schéma profondément ancré dans nos sociétés modernes :
Avoir → Faire → Être.
On cherche à accumuler, à posséder (AVOIR), puis à en déduire ce qu’il faut FAIRE pour conserver ou augmenter ce qu’on a… dans l’espoir qu’enfin, on pourra ÊTRE quelqu’un – quelqu’un d’épanoui, de reconnu, de “réussi”.
Mais cela ne fonctionne pas. Cela crée tension, frustration, vide, attachement.
L’expérience ne vient pas de l’extérieur, mais de l’intérieur
Et si on inversait ?
Et si on commençait non pas par l’avoir, mais par l’être ?
Car c’est bien là que tout commence. Quand on prend soin de son état intérieur, quand on se connaît, qu’on s’écoute, qu’on s’aligne…
Alors le faire devient fluide, aligné, inspiré.
Et l’avoir devient une conséquence naturelle, non une obsession.
L’un part du mental.
L’autre part du cœur, du corps, du silence intérieur.
Ce n’est pas l’expérience en elle-même qui détermine ce que nous vivons… mais qui nous sommes lorsque nous la vivons.
Un même événement peut être un cauchemar pour l’un, un défi stimulant pour un autre, ou un simple fait anodin pour un troisième.
Tout dépend de notre monde intérieur.
La première et plus essentielle des quêtes est donc celle qui se tourne vers l’intérieur. Car toute expérience, quelle qu’elle soit, ne peut être vécue qu’à travers soi.
Nous essayons de contrôler l’extérieur sans avoir appris à nous comprendre de l’intérieur.
Et c’est là, pour moi, l’origine de tant de souffrances personnelles… et collectives.
La profondeur de l’expérience : une clé de libération
Oui, ce monde regorge d’expériences incroyables. Mais encore faut-il être capable de les vivre pleinement.
Cela suppose d’être conscient de ce qui, en nous, génère la souffrance ou le plaisir. D’observer nos mécanismes intérieurs sans s’y identifier. Et de s’en libérer.
C’est ce que j’appelle la profondeur de l’expérience :
La capacité à vivre chaque moment, chaque sensation, chaque projet… avec une présence réelle, libérée des tensions mentales et des impulsions du corps.
J’ai pu l’expérimenter grâce à des pratiques comme la méditation, le yoga, mais aussi des outils de développement personnel.
Et attention : même ces outils peuvent devenir des pièges si l’on s’y identifie trop. Ils peuvent nourrir un nouvel attachement mental.
Mais utilisés avec conscience, ils deviennent des ponts vers plus de clarté, de présence… et de liberté.
La vie est bien faite, pour qui sait la vivre
Souvent, on entend :
“La vie est mal faite. Tout ce qui est bon n’est pas bon pour la santé.”
Mais j’ai fini par voir les choses autrement.
Et si la vie était parfaitement faite justement pour nous montrer la bonne direction ?
Et si ce n’était pas “avoir plus” qui rendait heureux…
…mais “être plus” ?
Être plus présent.
Plus serein.
Plus détaché des automatismes mentaux et de la chimie du corps.
Et savourer tout simplement… cette chance insensée d’être en vie.
Ce n’est pas un concept à croire.
C’est une expérience à vivre.
Une expérience qui ne s’ouvre qu’à travers certains chemins : ceux qui mènent à l’éveil intérieur.
Je le souhaite à chacun.
Fiche Exercice – Commencer par être
Dans notre société, le schéma dominant est souvent le suivant :
Je veux avoir quelque chose → donc je dois faire ceci ou cela → et alors je serai enfin bien, heureux, en paix, etc.
Et si on inversait ?
Et si, au lieu de courir vers l’avoir…
on commençait par choisir comment on veut être, ici et maintenant ?
Cet exercice est une invitation à nourrir l’être, avant de faire et bien avant de vouloir avoir.
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Objectif :
Commencer ta journée non pas en pensant à ce que tu dois faire ou obtenir,
mais en prenant soin de ton état intérieur dès le réveil.
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Mode d’emploi :
1. Ferme les yeux quelques instants. Respire profondément.
2. Pose-toi ces questions (et prends le temps d’y répondre) :
• Qu’est-ce que je connais déjà qui me fait du bien intérieurement ?
(ex : silence, nature, respiration, méditation, musique, mouvement…)
• Quels moyens ai-je déjà en moi, ou autour de moi, pour nourrir mon bien-être ?
• Quels rituels, activités ou états d’être ai-je envie d’explorer davantage ?
(Méditation, yoga, respiration consciente, gratitude, mouvement doux, écriture libre…)
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Mise en pratique :
Imagine un rituel du matin qui commence par l’être.
L’objectif ? Se sentir bien avant de faire quoi que ce soit.
• Peut-être 5 minutes de silence ou de respiration
• Une méditation
• Écouter un mantra
• Étirer ton corps en pleine conscience
• Écrire une phrase de gratitude ou d’intention
L’important n’est pas la durée ni vraiment l'activité mais de prendre se temps consciemment pour commencer sa journée en focalisant sur l'être et non "l'avoir" et le "faire".
C’est l’intention de commencer la journée à partir de ton centre.
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Intégration :
À la fin de ta journée, écris dans ton carnet :
• Comment tu t’es senti après avoir commencé ta journée ainsi
• Ce que cela a changé dans ta manière d’agir, d’interagir, de vivre
• Ce que tu pourrais ajuster ou affiner demain
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À répéter… chaque matin.
Car être, c’est comme respirer :
ça ne s’apprend pas une fois pour toutes… ça se cultive chaque jour.
Et si tu ressens cet appel à aller plus loin dans la connaissance de toi, pour goûter pleinement à la vie sans en devenir l’esclave…
Ça devrait être le slogan du matin!
🙏🙏quelle belle philosophie!!! et aussi quelle leçon!!🙏