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RESPONSABILITÉ : S’INCARNE-T-ON VRAIMENT QUAND ON RENONCE À RÉPONDRE ?

Dernière mise à jour : il y a 3 jours


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Un des articles les plus difficiles que j’ai eu à écrire.


Ce que je vais partager ici n’est pas évident à intégrer.

Et en même temps, si c’était si simple, l’humanité aurait un tout autre parfum…


Cette notion m’a déjà valu de longues discussions. Mais ce n’est pas l’objectif ici.

Ce blog ne cherche pas à débattre, mais à ouvrir des portes. Vers un quotidien plus conscient, plus aligné.

Vers un intérieur plus vivant.



Une des limitations les plus vicieuses… et des plus puissantes


Le thème du jour touche à une des plus grandes barrières intérieures.

Elle suscite des réactions, parfois vives.

Mais elle peut, pour d’autres, représenter une véritable révolution dans leur manière d’aborder la vie.

Parce qu’en réalité, elle ouvre au maximum le champ des possibles.



Une situation concrète : l’atelier et la lumière


Imaginons.

Je travaille dans un atelier. Les lumières au-dessus de mon poste ne fonctionnent plus.

On y voit encore, mais c’est inconfortable. Une semaine passe. Toujours pas de réparation.

Tout le monde l’a remarqué, mais personne ne bouge.


Et moi ?

Je gère déjà l’approvisionnement de tous les postes — parfaitement.

Mais la lumière ? Ce n’est pas dans ma zone de responsabilité.

Et puis si je m’en occupe cette fois, ça sera comme ça tout le temps, non ?

Alors quoi ?


Quelles options s’offrent à moi ?

• Je cherche une solution

• Je râle intérieurement, je me plains

• Je fais l’autruche



La clé derrière tout ça : la RESPONSABILITÉ


Un mot galvaudé. Fatigué par son utilisation maladroite.

Mais ici, on va le revisiter et s'en délecter pleinement !


La responsabilité, ce n’est pas la culpabilité.

Ce n’est pas “tu es responsable = tu vas payer”.

C’est être habilité à répondre.


C’est subtil mais fondamental.

Être responsable dans le sens du dépassement de soi, c’est se considérer capable de répondre à ce qui se présente. Pas forcément en faire plus, mais ne pas renvoyer systématiquement la balle à l’extérieur.


Mais nous allons voir à quel point cette notion peut exploser les potentiels !



Des exemples quotidiens


“Ce n’est pas mon entreprise.”

“Moi, j’ai ma famille à m’occuper.”

“Je fais déjà le tri. Si les autres ne le font pas, c’est leur problème.”

“C’est aux politiques de faire leur boulot.”


Cette posture est omniprésente.

Mais attention : dire “ce n’est pas ma responsabilité” est un choix.

Souvent inconscient, culturel, logique parfois… mais ça reste une limite mentale.


Et qui dit limite mentale… dit aussi limitation de ce que je peux transformer.



Reprenons l’exemple de l’atelier


Si je me dis : “Ce n’est pas à moi”, alors rien ne bouge.

Mais si je me dis :


“Ok, ce n’est pas dans ma fiche de poste… mais je suis habilité à répondre.”

Alors je peux chercher où sont les ampoules.

Demander la procédure.

Proposer un changement. Même si je délègue ou décide de ne rien faire mais que j'en prends la responsabilité, je me libère intérieurement d'une dépendance aux autres que j'avais créé finalement moi-même.


Et là, le possible réapparaît.



Une vision élargie : la responsabilité illimitée


Prenons un sujet comme l’écologie.

Je peux dire :


“Je trie mes déchets, ce n’est pas ma faute si les autres polluent.”

Ou alors :

“Je fais partie de ce monde, et je prends ma part de responsabilité dans ce qu’il est aujourd’hui.”


Est-ce que ça veut dire tout porter ? Non.

Mais ça veut dire ne plus se mettre en dehors du champ de l’action.

Et ça… change tout.



Et si c’était maintenant, notre tour ?


Nous sommes la génération d’aujourd’hui…

Mais aux yeux de nos enfants, nous serons la génération d’hier.


Alors une vraie question se pose :


Est-ce à eux de porter la responsabilité de ce que nous avons fait… ou pas fait ?


Oui, sans doute, s’ils veulent changer les choses.

Mais pourquoi leur laisser ce poids ?

Pourquoi ne pas commencer aujourd’hui, ici, maintenant ?


Pourquoi ne pas prendre la responsabilité :

• de ce que nous avons reçu,

• de ce que nos ancêtres ont transmis,

• de ce que ce monde est devenu…


Nous aurions pu être à leur place.

À un autre moment de l’histoire, dans un autre corps, dans une autre époque.

Et eux, aujourd’hui, pourraient être à la nôtre.


Ce monde est le fruit d’un enchaînement : de peurs, de silences, de logiques, de conditionnements.

Mais il est tel qu’il est, maintenant.


Alors faut-il continuer à remettre la faute sur quelqu’un ?

Faut-il continuer à s’en plaindre ?

Ou est-ce le moment de prendre notre responsabilité d’humain


Et de commencer à se sentir habilité à répondre — de tout ?


Au delà d'ouvrir le champ des possible, cette position intérieure permet de passer de la colère à un sentiment plus serein. Dans ce nouvel état, on peu faire l'experience d'une clarté d'esprit plus grande et commencer à trouver de vraies solutions.



La subjectivité des limites


Tu crois être responsable de tes enfants parce qu’ils sont de ton sang ?

Et si on t’apprenait qu’ils ont été échangés à la naissance ? Tu cesserais de les aimer ?

Tu as pris soin d’eux par choix, par lien, par croyance…


Ce qu’on considère comme notre “zone de responsabilité” est souvent purement mental, subjectif, culturel.


Mais qu’est-ce qui se passe si je me considère habilité à répondre… de tout ?

Pas pour tout faire, mais pour ne pas fermer les portes de la conscience et de l’action.



Le monde comme reflet


Oui, aujourd’hui, mes actions sont limitées.

Mais ma responsabilité, elle, peut être illimitée.


Et c’est ça qui change tout :

Si je vois de la violence dans le monde, est-ce que je me contente de juger, de m’indigner ?

Ou est-ce que je choisis d’être responsable de ma propre contribution à cette violence…

… dans mes pensées, mes mots, mes attitudes ?


C’est cette posture qui m’amène à devenir un “humain responsable”.

Un humain habilité à répondre du monde dans lequel il vit.



EXPÉRIMENTATION


Aujourd’hui, observe-toi.


----> Identifie un projet précis qui te tient à coeur, un rêve, une situation au travail, en couple, avec les enfants...)


----> Note toutes les fois où tu rejettes la faute, où tu montres du doigt :

• Les autres

• Les politiques

• Tes collègues

• Tes voisins

• “Le monde”


----> Et pose-toi la question :


“Et si je me considérais habilité à répondre ? si j'en prenais la responsabilité, qu’est-ce que je pourrais faire, là, maintenant ?”


----> Écris-le.

Commence par :


“Si je prenais la responsabilité de cette situation, je pourrais…, cela permettrait... ”


Ressens ce que ça change :


• Émotionnellement

• Mentalement

• Physiquement

• Énergétiquement


Tu vas sentir le déplacement. La puissance.


Bien sûr, tu peux te dire, et pourquoi ce serait toujours à moi de faire le premier pas ? Et je continuerais de répondre, tu préfères attendre ? Tu veux être éventuellement le dernier ?



Une note spirituelle ?


On admire les figures divines ou spirituelles… pourquoi ?

Parce qu’on leur attribue la responsabilité de tout.

Et ils la prennent. Inconditionnellement.


Prendre la responsabilité de tout…

N’est-ce pas incarner "Dieu" ?

Ou plus simplement :

N’est-ce pas incarner pleinement l’humain ?


C'est un thème que j'aborde souvent en management... et qui peut faire basculer l'implication des équipes. Mais c'est transposable à tout. Avec les enfants, en couple, en amitié... dans le réalisation de projets... dans l'accomplissment de ses rêves !!!



Je te souhaite une excellente lecture.

Et si cette notion t’interpelle, mais que tu ressens de la résistance, de la colère, ou que certains cas concrets te semblent trop lourds à porter…


Alors il est peut-être temps de se rencontrer.


Peut-être que ce sera le début d’un nouvel espace à explorer.




4 Comments

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Hello Seb

C’est très intéressant comme schéma de pensées, on l’avait abordé lors du coaching. Transposable aussi : « ce que je ressens est de ma responsabilité ».. je trouve l’idée séduisante mais à mon « Sens », un point de vigilance sur l’état psychologique à date de l’individu ! Les personnes en souffrance ont souvent à tort le sentiment d’être responsable de tout ce qui leur arrive, et dans ce cas certains traumas doivent être traités et évacués, dans l’idéal par un professionnel.

Très belle journée à toi

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Merci David,

Ton message me permet d’insister sur la première partie de mon texte. Responsable ne veut pas dire coupable. Donc ce n’est pas le même mot que celui dont tu parles dans ton exemple. C’est le problème avec ce mot et c’est ce que je veux dire quand je dit qu’il a été usé ! Ça veut dire être apte à répondre et donc de garder sa liberté d’agir face à un tel acte ou face à n’importe lequel d’ailleurs.

Merci aussi car je vais rajouter à chaque à article la petite mention qui renvoie sur mon article sur le deuil.

La violence de certains actes entraîne en effet des conséquences lourdes pour les victimes et la culpabilité est…

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Merci

encore un sujet de grande réflexion! qui nous met face à toutes ces habitudes, ce fonctionnement qui nous habite en permanence.🙏🙏

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Merci pour ton retour.

Oui c’est bien ancré !!!


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